Germanika

Cäsar von

Hofacker

(11/03/1896 - 20/12/1944)

Hofacker, né à Ludwigsburg en 1896 est le fils d'une famille aristocratique cousine des Stauffenberg. Son père est le général Eberhard von Hofacker, anobli en 1909 par le roi de Württemberg Wilhelm II. Rommel a servi sous ses ordre au cours de la première guerre mondial. Sa mère est née comtesse Uxküll-Gyllenband. La soeur de cette dernière à épousé le comte Alfred von Stauffenberg, père de Claus et de Berthold von Stauffenberg. Francophile. Marié à Ilse Pastor.Cinq enfants.

Après avoir passé son baccalauréat et fait des séjours en France et en Grande-Bretagne, il se présente le 20 août 1914 au service militaire au régiment de cavalerie du Württemberg, dans lequel son père avait été commandant.

A partir de mai 1916, il est pilote.

En juin 1918, il est envoyé en mission dansle royaume ottoman.

En 1920, il entreprend ses études de droit aux universités de Tübingen et de Goettingen.

En 1924, il a son diplome avec mention.

Professionellement, il exerce dans le domaine économique (notamment à la chambre de commerce, aux Aciéries unies dont il sera fondé de pouvoir en 1938,...) mais il s'interresse surtout à la politique. En particulier la politique étrangère. Aussi tente-t-il à plusieurs reprise une carrière diplomatique, en vain.

Lorsqu'il était étudiant, il faisait partie des fondateurs de cercles conservateurs et nationaux.Lors de ses discours et réflexions, transpirait des idéaux antisémites. Mais ensuite, il se modère, Ainsi, en juin 1929, il écrit à un professeur de Paris, qu'il se veut favorable à un nationalisme sage et modéré.

Il rentre en août 1939 dans l'armée en tant que réserviste. En juin 1940, il est rappelé en tant qu'aviateur expérimenté. Durant la drôle de guerre, d'octobre 1939 à février 1940, il est capitaine de relais, et après le succès de la blitzkrieg, il est affecté comme personnel du grand commandement en françe, Installé à l'hôtel "Majestic". Vu sa fonction passée aux aciéries unies, il est nommé responsable de la section "industrie sidérurgique et fonderies"

Sa tâche est de faire retrouver à l'industrie française toutes ses performances afin de les rendres exploitables par l'Allemagne. En tant que francophile, il essaye de favoriser le développement de l'industrie française et des possibilités qui lui sont propres. Il souhaite gagner la France comme alliée potentielle. Cela va à contrario de la politique officielle. 

Un an après, il est dispensé de cette fonction et il est affecté au quartier général du commandant militaire, le général von Stülpnagel, conjuré de longue date.

Il est scandalisé depuis longtemps par l'attitude criminelle nazie. En décembre 1941, il écrit à sa femme: "Cent otages seront de nouveau tués demain, et 1500 juifs seront déportés".

Mais sa résolution de participer concrètement à des conspirations visant à renverser Hitler et le régime nazi pourrait se situer vers la fin 1942, à cause de la catastrophe de Stalingrad. Il trouve des interêts communs avec son cousin Claus Schenk von Stauffenberg, malgré des certaines divergences d'opinion ccasionnelles.

Hofacker sera un trait d'union entre les mouvements de résistance allemands situés à Paris et ceux à Berlin. Il est aussi en contact avec des résistants français.

C'est lui aussi qui est parvenu à convaincre le maréchal Rommel de se porter du côté des conjurés.Héls, Hofacher finira par avouer ce fait lorqu'il sera torturé par la Gestapo, suite à léchec de juillet 1944. Celà coûtera la vie à Rommel.

Le 20 juillet 1944, il mènera avec succès, en compagnie de Stülpnagel, l'opération Walkyrie en France. Mais l'échec de Stauffenberg à Berlin réduit ses efforts à néant. Les deux officiers doivent se résigner à relâcher les SS qu'ils avaient mis aux arrêts, et qu'ils avaient sérieusement envisagé de faire fusiller pour leurs crimes commis contre les Juifs en France.

Stülpnagel et Hofacker brûlent le maximum de documents compromettants.

Hofacker refuse de s'enfuir et il est arrêté à Paris le 26 juillet 1944.

La gestapo note dans un rapport du 28 juillet 1944 qu'Hofacker peut légitimement être considéré comme la figure de proue du complot à Paris.

Il est condamné par le tribunal du peuple après avoir lancé au juge Roland Freisler que si il devait regretter une seule chose, c'était de ne pas avoir commis l'attentat lui-même. Il est exécuté à Plötzensee le 20 décembre 1944.

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